De capitaine de police à écrivain, Éric Basset a vécu une vie aussi riche qu’inattendue.
Après une carrière dans la police, où il a dû prendre des décisions cruciales et affronter des situations extrêmes, Éric Basset a choisi de se réinventer en artiste : rockeur le soir, peintre, et désormais auteur. Dans son premier livre, Autopsie de la vie d’un flic, il livre un témoignage à la fois brut et sincère, mêlant autobiographie et polar. Une occasion de revenir sur un parcours hors du commun.
Une vie entre montagnes russes et trains fantômes
Pour Éric Basset, la vie ressemble à une fête foraine. « Quand tu es bien bas, tu te demandes quand tu vas atteindre le sommet. Puis ça va vite, et voilà que tu es dans un train fantôme, entre peur et adrénaline. »
Dans "Autopsie de la vie d’un flic", il partage les montagnes russes émotionnelles qu’il a traversées au fil de sa carrière et de sa vie personnelle, évoquant des périodes de profonde dépression, mais aussi de grandes satisfactions, tant professionnelles qu’humaines.
Le livre commence par un souvenir marquant de son enfance : une noyade évitée de justesse. Un récit aussi intense qu’un thriller. « Je voulais débuter par l’enfance pour poser les bases de ce que je suis devenu », explique-t-il.
C’est dans ce mélange de souvenirs et de réflexions humaines qu’Éric Basset nous embarque pour une exploration de sa vie. Ce n’est pas juste l’histoire d’un flic, c’est celle d’un homme qui a dû se reconstruire, plusieurs fois.
Un déclic dans la nuit
La genèse de son livre est intimement liée à un événement marquant : en 2009, il traverse un burn-out, un choc à la fois personnel et professionnel. « Le cerveau, c’est comme un ordinateur », dit-il, « quand il est trop plein, il plante. »
Il commence alors à écrire dans un élan cathartique, comme une façon de remettre de l’ordre dans ses pensées et de faire la paix avec son passé. Ce processus devient une forme de libération, et peu à peu, le livre prend forme.
L’enquête sur l’édition : un regard d’inspecteur
Éric Basset n’a pas fait les choses à moitié. Fidèle à ses réflexes de policier, il mène une enquête minutieuse sur le monde de l’édition avant de signer avec la maison Le Lys Bleu. Ce choix, il le doit à la sincérité du directeur, qu’il découvre au travers de vidéos expliquant le processus éditorial.
« Mon œil d’inspecteur m’a dit : “Ce gars-là, c’est le bon”, et j’ai signé », raconte-t-il.
Le succès ne tarde pas : son livre est très bien accueilli et les premiers tirages s’épuisent rapidement. « Quand j’ai vu que le stock était épuisé, je me suis dit que c’était bon signe… mais je ne m’enflamme pas », ajoute-t-il, avec un mélange de fierté et d’humilité.
La scène rock
L’écriture n’est pas sa seule passion. Le soir, Éric Basset devient rockeur. Guitariste, auteur-compositeur, il trouve dans la musique une autre forme d’expression. Il se souvient notamment d’un morceau inspiré par un bar-restaurant de Nevers, Le Tour du Monde, intitulé Le Blues du Barman. « Là, j’ai puisé dans l’atmosphère du lieu et des gens qui y venaient », explique-t-il.
À travers ses multiples talents artistiques, il continue de se réinventer, prouvant qu’il n’est pas seulement un homme de loi, mais aussi un créateur dans l’âme.
Un livre, une vie, une histoire
"Autopsie de la vie d’un flic" est bien plus qu’un récit de policiers et de suspense. C’est une plongée dans la complexité humaine, une quête de soi à travers les épreuves. Entre l’adrénaline des interventions et les introspections solitaires, Éric Basset montre qu’on peut être un homme de loi tout en restant un homme de cœur.
Avec un premier succès et des exemplaires qui s’écoulent rapidement, ce n’est sans doute que le début de son aventure littéraire. À 60 ans, Éric Basset prouve que les passions et les réinventions n’ont pas d’âge.