Je vous le dis comme je le pense, les jeunes sont en perte de repères. Ben oui ma bonne dame, ils sont complètement largués les gamins. Un exemple ? L'autre fois sur France Info, j’entendais Laurence Bindner, analyste des discours radicaux, qui expliquait en plateau la chose suivante : « Il y a des jeunes qui hésitent entre devenir néonazis et djihadistes.»

Ah.

Déjà, dans un cas comme dans l'autre, bonne ambiance festive. Mais admettons.

Qu'on veuille intégrer une petite bande de potes ayant le même look pour faire des sorties au grand air et des soirées à thème, je peux comprendre.

Sauf qu'il faut savoir où on met les pieds.

Alors ok, il y a des points de convergences entre néonazis et djihadistes. D'abord une fraternité virile –  un peu ostentatoire, soit –  qui renvoie les filles à la maison parce que les filles ça sert qu'à pondre des bébés, faire à manger et fermer sa gueule. Les uns les aiment avec un serre-tête et les autres portant burqa mais grosso modo, les deux clubs se rejoignent sur ce sujet.

Aussi, il est vrai, les joyeux drilles des deux camps aiment les ballades entre amis pour aller casser des gueules. Et (beaucoup) plus si affinités. Les néonazis sont plutôt coup-de-poing américain et batte de baseball et les djihadistes kalachnikov et ceinture d’explosive mais ils ont le goût commun de vouloir éradiquer des gens qui ne leur reviennent pas.  

C'est vrai que finalement, il y a de quoi hésiter...

Sauf qu'avant de signer chez l'un ou l'autre, faudrait savoir qui on déteste le plus.

Si t'aimes pas trop trop les gens d'origine arabe, ça serait ballot de faire le djihad en Syrie. Sans vouloir spoiler, tu risques d'être surpris. Et si tu peux pas blairer l'Occident, cela ne va pas être de tout repos de passer tes journées avec des cranes rasés qui vénèrent le blanc plus blanc que blanc.

Ce qui peut faire la différence, c'est le goût des voyages. Le djihadiste aime bien. Alors que le néonazi est plus sédentaire.  

Alors jeune, mon conseil si tu veux y voir clair : organise une soirée à la maison. Invite juste un néonazi, un djihadiste et pose un bol de Curly sur la table basse. Pas besoin de te mettre en frais pour la petite fête. Normalement ton appart' et toi-même devraient être soufflés par une bombe en moins de cinq minutes sous les chants de la Wehrmacht.

Et là, tu n'auras plus à te prendre la tête.

T'en auras plus.