« On s'éclate bien, et je crois que ça marche parce que les gens nous écoutent et apprécient ce qu'on fait. » Françoise Claustre, trésorière et technicienne de FDL

Les origines : une radio née d'une passion locale

FDL n'est pas née d'une stratégie marketing, mais d'une envie simple :« Un gars de la région, qui travaillait déjà dans une autre radio, a décidé de créer sa radio à lui, pour toucher un autre type d'auditoire et surtout le sud de la Nièvre », raconte Françoise Claustre. Après le décès de son fondateur, une nouvelle équipe, composée de bénévoles locaux, reprend le flambeau il y a sept ans. « On est rentrés dedans en se disant : on va voir, on va essayer. Et finalement, ça nous a plu ! » Aujourd'hui, FDL est bien plus qu'une radio : c'est un projet collectif, une aventure humaine où chacun met la main à la pâte, malgré les défis techniques et financiers.

« On n'est pas des professionnels, mais on s'y est fait, et on s'éclate bien. »

Une nouvelle fréquence, un nouveau souffle

L'attribution de la fréquence 90.1 FM est une reconnaissance rare pour une radio associative de catégorie A, qui ne peut compter que sur des ressources limitées et un budget publicitaire très encadré.« C'est important pour nous, car ça prouve que les gens nous écoutent et apprécient ce qu'on fait », souligne Françoise. Cette nouvelle fréquence permet à FDL d'élargir sa zone de diffusion, notamment vers le nord de la Nièvre, et de toucher de nouveaux auditeurs. « L'enjeu, c'est que les retours soient les mêmes que pour le 100.4 : qu'on reste proches des gens, qu'on aille vers eux, qu'on fasse du direct dans les marchés, les mairies, les bars... »

« La radio, c'est ça aussi : faire du direct, aller vers les gens. »

L'éclectisme musical et la proximité, clés du succès

FDL se distingue par une programmation musicale variée, mêlant reggae, rock, variété française et découvertes locales. « On essaie de s'adresser à tout le monde, aux jeunes comme aux plus âgés, aux nouveaux arrivants comme aux anciens », explique Françoise. La radio donne aussi la parole aux associations locales, avec des chroniques et des émissions animées par des bénévoles. « On ouvre la porte facilement. C'est ce qui fait que ça passe bien : on est à l'écoute, on vit dans la région, on côtoie les gens au quotidien. »

« On est éclectiques, on essaie de plaire au maximum. »

Les défis d'une radio associative à l'ère du numérique

À l'heure où les plateformes de streaming et les réseaux sociaux dominent le paysage médiatique, FDL assume son choix : « On a décidé de rester une radio. Si on se mettait à fond sur Instagram ou Facebook, on ne ferait plus de radio. » Pour Françoise, le secret réside dans la simplicité et l'authenticité : « Les gens d'ici aiment qu'on reste dans ce pour quoi on est fait : de la radio, de la musique, des échanges, des rencontres. »

« Le jour où la radio FM s'arrêtera, peut-être que FDL s'arrêtera. Mais d'ici là, on sera toujours là. » 

Les bénévoles, cœur battant de FDL.

Derrière les ondes, une vingtaine de bénévoles animent et font vivre FDL au quotidien. « Sans eux, on ne pourrait pas avancer. Une radio, ça ne marche pas avec deux personnes, il faut une équipe, des gens qui viennent, qui proposent des émissions », insiste Françoise. Parmi les anecdotes marquantes, elle évoque les débuts chaotiques, les micros restés ouverts par erreur, les coupures de son, mais surtout les fous rires et les soirées partagées. « Ce qui fait que la radio est vivante, c'est tous ces gens autour. On s'éclate, et on espère que les auditeurs le ressentent. » « Une radio, ça vit grâce aux gens qui la font et à ceux qui l'écoutent. »

Projets et avenir : vers une radio encore plus ancrée localement

Pour l'avenir, FDL souhaite consolider son ancrage local et, pourquoi pas, salarier une partie de son équipe pour assurer une présence plus régulière. « On a des aides, mais ça ne suffit pas toujours. L'idée, c'est qu'un jour, on puisse vivre de la radio », confie Françoise. En attendant, la radio continue de grandir grâce à l'engagement de ses auditeurs et de ses partenaires. « Qu'ils continuent à nous dire ce qu'ils aiment ou pas, qu'ils viennent nous voir, qu'ils nous critiquent même : on est à l'écoute ! »

« On laisse pas tomber, on reste là. »

Pour écouter FDL

- Fréquences FM : 100.4 et 90.1
- Site web : www.fdl.radio
- Contact : 06 09 69 91 55