Située au nord-ouest du royaume, AlUla abrite les vestiges de la cité nabatéenne d’Hégra, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Longtemps restée hors des circuits touristiques, la région est aujourd’hui au cœur d’un vaste programme de mise en valeur culturelle.
Le gouvernement saoudien y investit massivement pour en faire un carrefour du patrimoine et du tourisme international — un symbole d’ouverture et de rayonnement.

C’est dans ce contexte que Valley of Memory installe sa trame narrative.

En plaçant Assassin’s Creed dans une région encore peu représentée dans les médias interactifs, Ubisoft contribue à faire découvrir au grand public une part méconnue du patrimoine arabe.

Un contenu gratuit… et stratégique

Prévu pour le 18 novembre 2025, Valley of Memory proposera environ six heures de missions inédites, une nouvelle carte, des mécaniques de jeu enrichies et quelques surprises de gameplay.
Gratuit pour tous les possesseurs du jeu, ce contenu est présenté par Ubisoft comme un « cadeau » pour célébrer le deuxième anniversaire de Mirage — et relancer l’intérêt avant la prochaine grande sortie de la franchise.

Derrière cette générosité, une stratégie bien réelle se dessine.
Selon plusieurs médias spécialisés (PC Gamer, Notebookcheck, Gamespot), la production du DLC aurait bénéficié d’un soutien financier du Fonds d’investissement public saoudien (PIF), via le Savvy Games Group.
Ce partenariat s’inscrit dans le vaste programme de valorisation culturelle d’AlUla — et permet à Ubisoft de proposer un contenu gratuit sans le commercialiser directement.

Pour certains, cette alliance illustre la volonté du royaume d’utiliser la culture, y compris le jeu vidéo, comme levier d’image et de diplomatie.
D’autres y voient au contraire un pont inédit entre deux mondes : celui du patrimoine et celui du numérique.

Ubisoft, de son côté, met en avant une « collaboration créative autour de la mémoire et du patrimoine mondial », soulignant l’ambition de raconter autrement les civilisations du passé.
Reste que la frontière entre coopération culturelle et communication politique demeure fine.

En installant son récit au cœur d’un site millénaire, le studio français poursuit l’une de ses missions les plus singulières : faire du jeu vidéo un espace de transmission.