Oui, le plus grand musée du monde regorge de chefs-d’œuvre, et eux sont repartis avec des colliers de grand-mère.

Un casse de luxe pour fans de télé-shopping

Le scénario avait tout du film de braquage : échelle télescopique, galerie d’Apollon, infiltration nocturne… sauf que le butin ressemble plus à une brocante royaliste qu’à un coup de génie.
Les objets volés ? Un collier et une paire de boucles d’oreilles de Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, la dernière reine de France (dont personne ne connaissait le prénom avant ce week-end), et un diadème appartenant à Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III. Bref, du bling-bling de seconde main.

On est loin de la Mona Lisa, du Radeau de la Méduse ou des merveilles mésopotamiennes qui dorment tranquillement à quelques mètres de là.

Des Arsène Lupin version Cora

Il fut un temps où les voleurs d’art étaient des personnages romantiques, des génies un peu fous, des amoureux du beau, des types capables de risquer la prison pour un tableau. Aujourd’hui, on a droit à des bricoleurs du dimanche qui voient dans un musée un simple coffre-fort à métaux précieux.

Ces mecs ne s’intéressent pas à l’art, mais à la balance de leur bijoutier. Ce qu’ils ont volé finira sans doute fondu, revendu, recyclé en gourmette ou en bague de fiançailles sur Vinted. L’élégance, c’est mort.

L’art, c’est trop compliqué, alors on fond tout

C’est le même délire que le braquage du trône en or massif de Maurizio Cattelan au Blenheim Palace en 2019. Les voleurs n’ont pas voulu « posséder » une œuvre, ils ont juste voulu la faire fondre pour la revente. Résultat : l’art disparaît, et il ne reste que la cupidité.

Ce casse du Louvre, c’est la version 2025 du matérialisme pur et dur. Pas de passion, pas de mystère, pas d’idéal : juste des bijoux à peser au gramme près. Même le cambriolage devient low-cost.

L’ironie du sort : les chefs-d’œuvre sont saufs

Paradoxalement, cette absence totale de goût sauve l’art. La Joconde, Chardin, Van der Weyden, tout est encore là. La culture mondiale tient bon, protégée par une génération de voleurs trop bêtes pour comprendre ce qu’ils avaient sous les yeux. C’est peut-être ça, la vraie sécurité du patrimoine : il suffit que les criminels soient incultes.

Moralité : les voleurs du Louvre ont braqué le mauvais trésor

En ignorant les merveilles du Louvre pour des colifichets de reines oubliées, ces types ont prouvé une chose : on peut pénétrer au cœur du plus grand musée du monde sans rien comprendre à ce qu’est l’art.

Ils sont repartis avec des diamants, mais ils ont laissé derrière eux tout ce qui brille vraiment.